En raison de la contamination des masses d’eau par la bentazone en Flandre et en Wallonie, de nouvelles restrictions concernant l’usage de cette matière active viennent d’être communiquées par le SPF. Elles entrent en application immédiatement. Il s’agit là d’un ultimatum. Si la qualité de l’eau ne s’améliore pas, tous les usages encore autorisés pour cette matière active seront interdits.
La bentazone est un herbicide utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes. Il est très sélectif vis-à-vis des céréales et des graminées. Son potentiel de transfert vers les eaux souterraines est toutefois très élevé. Les réseaux de surveillance montrent depuis longtemps sa présence dans les masses d’eau en Flandre et en Wallonie.
Cette contamination avait déjà précédemment mené à l’interdiction de cette substance sur la pomme de terre, le maïs, les céréales et le lin. Les conditions d’utilisation avaient également été renforcées afin d’éviter l’utilisation de la bentazone sur les sols sensibles au lessivage.
Malgré tout cela, la qualité de l’eau ne s’est toujours pas améliorée. La bentazone pose notamment problème pour la production d’eau potable, dépassant les normes de potabilité (100 ng/litre) dans plusieurs captages. Les mesures imposées jusqu’à présent ne semblent donc pas être suffisantes, ou ne sont pas assez respectées.
Un ultimatum est désormais posé. Les actes d’autorisation des produits phytopharmaceutiques à base de bentazone viennent d’être modifiés sur Phytoweb. Si malgré ces nouvelles mesures, la qualité de l’eau vis-à-vis de la bentazone ne s’améliore pas, son utilisation sera totalement interdite.
Diverses mesures sont donc à respecter dès maintenant pour une utilisation raisonnée du bentazone !
Vous les trouverez en consultant le document via ce lien.
Source : Protect'Eau
